lundi 5 décembre 2011

Le President a Toulon!

D'après l'Observatoire Sociopolitique du diocèse de Toulon:
Refonder l'Europe, oui, mais une Europe chrétienne ! par Grégoire Renaud, directeur adjoint de l'OSP Une foule nombreuse - et curieuse - était hier au rendez-vous de Toulon, pour écouter le président de la République s’adresser aux Français sur les conséquences que la France et l’Europe, je cite, doivent tirer des crises. Je ne vous ferai pas l’injure de décrypter le contenu de ce discours, ou les mesures qui y furent annoncées. Votre revue de presse quotidienne l’aura fait bien mieux que ce que ne le permettraient, bien maladroitement, ma propre sensibilité et mes seules idées politiques. Généreux, utopique, à côté de ses pompes, européiste en campagne, hypocrite, éloquent, cynique, réaliste, odieux metteur en scène, lucide ou courageux, les adjectifs ne manquaient pourtant pas ce matin dans les estaminets pour décrire la prestation de Nicolas Sarkozy. Hier soir en effet, le président a offert à ses auditeurs son regard sur la crise, expliquant longuement comment, pour lui, la France devait l’affronter pour en sortir grandie. Pour que la France retrouve la maîtrise de son destin, nous dit-il, c’est l’idée de l’Europe qu’il nous faut refonder…

Mais de quelle Europe voulons-nous ? Refonder, d’accord, mais sur quels fondements ? Sur quelles valeurs, et sur quel socle ? Car cette Europe rêvée, respectueuse des peuples, démocratique, unie, attentive au développement humain, responsable, construisant les moyens de son avenir, qui ne la voudrait pas ? Chacun peut donc proposer – ou appliquer – ses mesures miracles... et certaines me semblent (plus que d’autres) personnellement si évidentes qu’impatiemment je ne comprends pas – entre nous - , pourquoi cela fait des années qu’elles semblent comme ignorées.

Mais s’il manque l’âme, que sera cette Europe, sinon cette éternelle coquille vide, insolente et qui fuit ? Rappelons-nous qu’autrefois la France et l’Europe furent chrétiennes. Elles le seront demain. A l’occasion de la campagne présidentielle qui s’est ouverte hier soir, et à laquelle les catholiques doivent participer, sachons garder à l’esprit que le cœur doit d’abord se nourrir de prière, et que, chrétiens en politique, c’est bien le Christ qui doit nous guider.

Car nous ne choisissons pas les mêmes options, mais c’est le Christ qui nous rassemble. Il nous rassemble sur le principal, même en politique… Benoît XVI nous le rappelle, qui nous demande de discerner nos choix en prenant appui sur ces trois points non négociables :

- la protection de la vie et de la dignité de la personne, à toutes ses étapes, de sa conception jusqu'à sa mort naturelle;

- la reconnaissance et la promotion de la famille, basée sur l’union entre un homme et une femme fondée sur le mariage ;

- la défense du droit des parents d'éduquer librement leurs enfants.

Ce n’est pas en effet le Christ qui nous ordonne de refonder l’Europe, mais bien l’Europe qui doit être refondée dans le Christ.

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